Au cœur des Pyrénées Atlantique, la situation privilégiée de la ville de Pau, proche des stations thermales des Pyrénées et de la côte basque, incita, au XIXe siècle, de riches familles anglaises et américaines à s’installer pour profiter du climat béarnais.

Visiter un patrimoine exceptionnel à Pau

Le quartier Trespoey, à l’est de la ville de Pau accueillit à cette époque la mise en chantier de plusieurs demeures prestigieuses. Elles sont depuis reconnues comme les plus belles villas de Pau.

Leurs constructions se poursuivirent jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, utilisant principalement des matériaux de la région tels que les galets d’alluvions de la vallée du gave, la pierre marbrière d’Arudy et l’ardoise. Le tout demeuré dans un état parfait jusqu’à aujourd’hui et participant à la splendeur des façades incroyables de ces villas nichées dans des écrins de verdures embellis par des jardins témoignant du faste de la fin XIX.

Même si certains de leurs vastes parcs ont été depuis diminués ou divisés en lots, ils abritent toujours de superbes arbres aux essences variées : d’immenses séquoias, des pins parasols, des cyprès chauves, des palmiers et tant d’autres à découvrir.

Parmi les plus belles villas de Pau, voici les adresses et quelques mots d’invitation à la découverte de sept des plus majestueuses d’entre elles :

  1. la villa Ridgway : située aux 26, avenue des lilas à Pau, elle est le lieu de résidence des services de l’architecture de l’agglomération Pau-Pyrénées. Elle fut bâtie vers 1905 à la demande d’un banquier de Philadelphie, Henry Ridgway. Les six colonnes sur la façade de la villa évoquent du reste les grandes maisons des planteurs de coton du sud des États-Unis. Pour l’histoire, la villa Ridgway a été utilisée comme hôpital militaire lors de la Première Guerre mondiale ;
  2. la villa Sainte Hélène : au 27/29, avenue Norman-Prince s’étend une impressionnante bâtisse construite en 1868 pour le baron de Longueil. Son parc est aménagé à l’anglaise, une caractéristique des villas anglo-américaines de la ville de Pau. Vendue à en 1921 à la famille Prince qui, avec les Ridgway, a grandement contribué au prestige de la ville. Cette famille américaine en fera don au département en 1952. Elle est aujourd’hui la résidence du Préfet ;
  3. le Palais Sorrento : au 27/29, avenue Norman-Prince s’étend une impressionnante bâtisse construite en 1868 pour le baron de Longueil. Son parc est aménagé à l’anglaise, une caractéristique des villas anglo-américaines de la ville de Pau. Vendue à en 1921 à la famille Prince qui, avec les Ridgway, a grandement contribué au prestige de la ville. Cette famille américaine en fera don au département en 1952. Elle est aujourd’hui la résidence du Préfet ;
  4. la villa Navarre : au 59, avenue Trespoey se trouve la villa Navarre, construite en 1870 par Auguste Guillemin, un architecte parisien. Au centre d’un parc de plus de deux hectares, cette magnifique propriété habitée un temps par Joe Guillemin, meilleur ami du poète palois Paul-Jean Toulet. La villa Navarre est aujourd’hui un hôtel-restaurant quatre étoiles ;
  5. la villa Saint Basil’s : proche du palais Beaumont la villa se dresse au 61, avenue Trespoey. Construite en 1888, elle sera, durant une trentaine d’années, louée à de riches clients étrangers. Un couple anglo-argentin la rachètera en 1927, la famille Lynch-Tooley. Ils feront appel au paysagiste Decorges pour embellir le parc. À l’intérieur, la décoration romantique et Art déco sont présents dans toutes les pièces. Avec notamment, dans la salle à manger un décor représentant le conte de Cendrillon réalisé par le peintre palois René-Marie Castaing. Le rez-de-chaussée est ouvert au public lors des journées européennes du patrimoine ;
  6. la villa Nitot : non loin du parc Beaumont et de l’École Nationale de Musique et de Danse, la villa Nitot se trouve au 3, de la rue Nitot. Bâtie en 1890 sous l’inspiration d’un château de style Louis XIII, elle a été la propriété de la ville de Pau qui en fait le siège du centre départemental de documentation pédagogique des Pyrénées-Atlantique. Rachetée en 2016 par le groupe d’investissement patrimonial ;
  7. la villa Beit Rahat : voisine de la villa Nitot, au 1, rue du stade nautique, se dresse la villa Beit Rahat. Construite en 1850 par la Comtesse de Carantilly, nommé alors chalet Minchin. Elle appartient aujourd’hui à la ville de Pau et le siège de plusieurs associations. Le square Georges-Besson emprunte une partie de son parc.